Pour optimiser son temps de parcours sur long trajet, il est important d’être familier avec la notion de courbe de recharge. On vous explique tout ici.
Quand on parle de véhicule 100 % électrique, le temps de recharge est une des premières données à laquelle on pense, juste après l’autonomie. Ces deux caractéristiques conditionnent la capacité d’une voiture à effectuer de longs trajets rapidement, c’est-à-dire en minimisant le nombre d’arrêts « recharge » et leur durée respective. Lors de ces arrêts, la stratégie la plus cohérente consiste à brancher son véhicule sur une borne de recharge rapide, type Ionity, ENGIE ou TotalEnergies, qui proposent une importante puissance électrique de recharge (au moins égale 100 kW) délivrée en courant continu. Ce type de borne de recharge se retrouve dans beaucoup de stations-service du réseau autoroutier et certaines enseignes commerciales.
Quelques chiffres
Pour y voir plus clair, abordons quelques chiffres en prenant pour exemple la nouvelle ë-C3 forte de 113 ch. Elle est équipée d’une batterie dont la capacité utile atteint 44 kWh (lui permettant de parcourir 320 km selon le cycle WLTP) acceptant une puissance électrique de recharge jusqu’à 100 kW en courant continu. Quand on branche la compacte sur une borne rapide, on s’aperçoit vite que cette valeur maximale n’est pas maintenue sur la totalité de sa charge. Qu’est-ce qui explique ce phénomène ?
La théorie du verre d’eau
Imaginez que votre mission consiste à remplir un verre d’eau le plus rapidement possible sans déborder. Vous iriez vite pour remplir les trois quarts du verre avant de progressivement diminuer le débit afin de ne pas dépasser le niveau maximum. Il en va de même pour une batterie Lithium-ion. Ainsi, la courbe de recharge, qui représente sa capacité à emmagasiner de la puissance électrique (kW), n’est pas une ligne droite qui se maintient de bout en bout.
Le pic de charge, de 20 à 80 %
Rassurez-vous, un logiciel de gestion de batterie intelligent gère cette fameuse courbe de recharge (ou vitesse de charge) en fonction d’une multitude de paramètres. Dans l’immense majorité des cas, quand une voiture arrive à une station de charge rapide avec une batterie aux alentours de 20 %, la courbe va atteindre son pic d’entrée de jeu, se maintenir un moment puis progressivement diminuer. Au-delà de 80 %, elle chute beaucoup donc la vitesse de charge ralentit. Raison pour laquelle il vaut mieux reprendre la route dès ce seuil atteint pour optimiser son temps de parcours.
Planifier son trajet, la clé !
C’est donc la capacité de la batterie à maintenir sa courbe de recharge au plus haut niveau possible qui détermine le temps que vous resterez à une borne délivrant du courant continu. À titre d’exemple, la batterie de 44 kWh de la nouvelle ë-C3 est capable de passer de 20 à 80 % en 26 minutes, récupérant de nombreux kilomètres d’autonomie. Comme nous voulons tous optimiser nos temps de parcours sur long trajet, l’application de planificateur de trajet intelligent E-routes prend en compte ce paramètre pour vous proposer des itinéraires optimisés en utilisant la plage optimale de la charge rapide.